Quel est ton parcours? Pourquoi la kinésiologie?
J’aime tellement faire des choses qu’au début je voulais faire
Mécanicienne
Policière
Entomologiste
Psychologue
Vétérinaire… Le seul que je regrette
Enfin, j’ai commencé un bac en arts visuels lorsque j’avais 16 ans. J’ai décidé de suivre mes passions au lieu d’un travail seulement pour l’argent, même si j’étais bonne en sciences. J’ai suivi des cours de kinésiologie en option, où j’ai rencontré de futurs kinés qui m’ont parlé du métier et je voyais plus une vision à long terme dans le domaine de la santé en plus de rester connectée à une autre passion (activité physique), alors j’ai changé.
Je n’avais pas eu l’opportunité de travailler dans le tatouage à cette époque, j’ai fait un petit stage d’une journée. J’avais comme idée d’ouvrir un salon de tatouage, mais je n’y connaissais trop rien en gestion (j’avais 17 ans!).
Lors de mon stage de fin d’études, j’ai décidé de simuler la création d’une course pour le gym où je travaillais à Beauharnois. Lorsque j’ai terminé, j’ai réalisé que j’avais tellement travaillé sur ce projet que ça vaudrait la peine de créer la course pour de vrai. En plus il n’y avait pas vraiment de course de ce genre en Montérégie et dans la région.
Comment en es-tu arrivé aux CAO (Courses à obstacles)?
Alors que j’étais encore à l’université, ma meilleure amie m’a demandé quelques jours avant une Spartan si je voulais participer. Elle le faisait en groupe et il leur manquait une personne alors j’ai dit oui pour les accompagner. Je m’attendais à des glissades d’eau et beaucoup de bouette… je ne savais vraiment pas dans quoi je m’embarquais et j’ai réalisé seulement après m’être inscrite que j’allais devoir courir, chose qui ne me tentait vraiment pas! Au final, j’ai eu la piqûre et j’ai vraiment adoré ma course. La première course, l’émotion est vraiment très forte. J’ai adoré le feeling avant et après la course! J’ai donc décidé par la suite de compléter ma 1re trifecta et plusieurs autres courses ont suivi.
Après une perte de motivation pour les CAO, qu’est-ce qui t’a donné un regain pour ce sport?
Après m’être trop concentré sur mes performances personnelles en course à obstacles, j’ai eu une baisse d’enthousiasme. Finalement, avec un peu de recul et en prenant cela plus avec plaisir, j’ai regagné le goût et le désir de participer à des courses à obstacles. Au Championnat du monde, j’ai apporté une boîte de biscuits et, à chaque obstacle que je ratais, je me permettais de manger un biscuit pour me changer les idées et conserver mon plaisir.
Lorsque je me remettais en question, j’avais peur de me décevoir au moindre échec. J’étais déséquilibrée entre la performance et le plaisir. Avec le temps, à force de me parler et prendre du recul, j’ai fini par retrouver cet équilibre. Enfin, il y a beaucoup de gens qui me manquent dans la grande famille des CAO. Cela fait que j’ai toujours le goût de revenir.
Que signifie Défi XTraining?
XTraining signifie « méthode d’entraînement physique regroupant des exercices dans différentes disciplines », donc l’idée est que s’entraîner de différentes façons permet de prendre ce qu’il y a de mieux dans chaque discipline et ainsi d’être plus complet et plus performant.
Donc, XTraining vise les athlètes complets. Mon but est que les gens s’entraînent et aient du plaisir, de les faire bouger. Initialement, la course ne visait pas les élites nécessairement. Voilà la raison pour laquelle il y avait des vies plutôt que d’effectuer une pénalité lorsqu’un obstacle était échoué.
Pourquoi avoir migré vers un parcours trail?
J’ai perdu un peu de ma passion des courses à obstacles à force d’en participer à beaucoup. J’ai effectué un long voyage en Asie dans le but de me ressourcer et pouvoir prendre une décision par rapport à la suite des événements autour de ma course. Ce voyage m’a vraiment ouvert les yeux comme quoi que j’étais plus une fille artistique. Donc, je suis retourné vers le domaine de l’art, vers mes racines. J’ai décidé de moins me consacrer à la création d’une course à obstacles puisque cela demande beaucoup plus de temps. Enfin, mon horaire est trop variable pour pouvoir me consacrer à un aussi gros projet qu’une CAO.
Je suis cependant consciente que les gens aiment beaucoup ma course donc j’ai décidé de conserver que la portion trail. Après la 4e édition de ma course, j’étais vraiment très incertaine de planifier une 5e année. À un moment, j’ai pensé arrêter ou vendre la course. Après mûre réflexion, j’ai réalisé qu’elle me tenait à cœur et que je ne voulais pas que les prochains directeurs ne la fassent pas à mon image. Verdict : j’ai décidé de poursuivre par moi-même.
Pour un coureur qui n’a jamais participé au Défi XTraining, à quoi peut-on s’attendre?
Courir un 5km dans un très beau parcours de trail au bois Robert à Beauharnois.
Sentiment d’accomplissement
Une belle ambiance
Je veux que les gens aient encore plus le goût de courir après avoir participé à ma course et qu’ils se sentent valorisés. Avec ma formation en kinésiologie, même si je ne suis plus dans ce domaine, je désire tout de même au moins motiver les gens à bouger par ma course 5km Défi X..Trail.
Pour un coureur qui a déjà participé au Défi XTraining, qu’est-ce qui pourrait l’attirer au parcours trail?
Les gens qui connaissent déjà le parcours ou le bois Robert savent que cet endroit vraiment très beau.
Les gens qui veulent se dépasser sur un 5 km de parcours assez plat, mais pas sur l’asphalte en auront pour leur argent.
Ma course était très belle et je me dis que ce serait très bien de voir ce que ça donne sans obstacle.