Les 14 et 15 juin derniers, c’était le week-end d’ouverture de Course Extrême, site permanent de course à obstacles situé à St-Calixte, dans la région de Lanaudière. Je faisais partie de l’équipe du Avenger’s Faktory, la gang avec qui je fais des entraînements pour courses à obstacles à toute les semaines, mais j’ai aussi été invité à représenter 3-seconds pour couvrir ce week-end de grande première.
Après les 2 jours de pluie diluvienne qui s’est abattue sur la région de St-Calixte jeudi et vendredi, le beau temps était de retour dimanche avec une température idéale pour une course à obstacles.
En arrivant dans le stationnement, j’ai tout de suite eu une bonne idée de ce qui nous attendait sur le circuit. Déjà là, il y avait pas mal de bouette… Tellement, que nous nous sommes enlisés en nous stationnant à notre emplacement. Les bénévoles ont même dû nous pousser pour que nous puissions nous sortir de notre fâcheuse position! La journée était lancée!
Pour ce qui est des inscriptions, aucun problème. Le tout s’est très bien déroulé. Du personnel souriant et de très bonnes humeurs. Les billets devaient préalablement être imprimés à la maison et une fois sur place, seulement la feuille de “renonciation de culpabilité” était à signer. 10 minutes max, tout était rempli! J’avais ma puce, mes tie-wraps, mon bracelet et mon t-shirt de l’événement! Impressionnant!
Près de la ligne de départ/arrivée, la musique est bonne. De là, on peut apercevoir seulement 3 obstacles, une montée de gros pneus à même la montagne, la traditionnelle montée de la corde sur 20 pieds de hauteur et une montée de poids sur poulie. Le reste semble être caché dans la forêt.
Deux départs étaient prévus ce dimanche. Un à 10 h 30 et l’autre à 11 h 30. J’étais du deuxième départ, avec mon groupe. Une fois appelé à nous préparer pour le départ, 2 demoiselles sont montées sur la scène pour nous faire effectuer quelques mouvements de réchauffement sur un fond de musique entraînante. La tension commence à monter! Puis vient le décompte: 5-4-3-2-1 GO!
La première chose que je remarque sur le parcours : il y a vraiment beaucoup de bouette, mais vraiment beaucoup! Et partout! Je pourrais même dire qu’il y avait de la bouette minimalement jusqu’aux chevilles, sur au moins 50 % du parcours! J’ai adoré, même si à un certain point sur le parcours j’ai du aller à la pêche au soulier, en ayant perdu un dans de la boue particulièrement épaisse et profonde! Et je ne suis pas le seul à qui c’est arrivé!
Il y avait 3 points d’eau sur le circuit et ils étaient bien placés, à 1.3 km, 2.5 km, et au 4e km. Un gros plus pour les organisateurs, car l’eau était fraîche et ce fut très apprécié par les coureurs.
Je m’attendais à une course qui se déroulerait surtout sur terrain plat, mais j’ai été quand même assez surpris. Pas d’énormes montées, mais plusieurs montées/descentes répétitives tout au long des 5 km nous ont forcés à respecter ce parcours. Plusieurs étaient très boueuses et nous demandaient d’être attentifs! Les obstacles étaient aussi bien disposés tout au long du parcours.
Les obstacles n’étaient pas trop difficiles. Les murs n’étaient pas trop hauts et peuvent être franchis par la majorité des coureurs. Les tuyaux n’étaient ni trop gros, ni trop petits. N’étant pas le plus maigre, j’ai vraiment dû ramper à l’intérieur de ceux-ci afin de les traverser. “Les” traverser, car une fois sorti du premier tuyau, je me suis rapidement rendu compte que quelques pieds plus loin, une autre série de tuyaux m’attendait!
J’ai aussi dû marcher en équilibre sur des arbres couchés sur peut-être une quarantaine de pieds. À un certain endroit, nous devions marcher en soulevant un poids dans chaque main (1 seul pour les filles) et faire un trajet accidenté, boueux et en pente. Je suis encore surpris de la distance à faire avec ces poids! J’ai trouvé que c’était long. Pas mal plus long que lors des Spartan Race par exemple. Seul mon orgueil m’a empêché de prendre une pause lors de ce trajet! Quelques membres de ma gang étaient tout juste devant moi et jamais je n’aurais voulu qu’ils me voient déposer mes poids! Cependant, j’avoue que j’y ai vraiment pensé!
Les monkey-bars étaient un peu hautes. C’est la première chose que je me suis dite en arrivant à cet obstacle. Je trouvais qu’il y avait un risque. Première chose que je sais, rendu au troisième barreau, mes mains pleines de boue glissent et je tombe directement sur le dos. En effet c’était haut. C’est un peu sonné, mais heureusement sans blessure grave, autre que dans mon orgueil, que j’ai continué mon parcours, mais pas avant d’avoir complété ma pénalité qui était de 15 « jumpings jack ».
Par ailleurs, j’ai trouvé l’obstacle “le déversement” très original. L’obstacle consiste en une montagne de buches de bois empilées pêle-mêle, les unes par-dessus les autres. Pas que ce fut très difficile à traverser, mais il fallait être attentif et prendre notre temps, question d’être certain de ne pas perdre pied. Je n’en dirai pas plus sur les obstacles, question de vous garder quelques surprises lorsque vous irez essayer cet intéressant parcours!
En bref, un très beau site et un beau circuit, avec encore beaucoup de potentiel pour le futur. Les obstacles sont intéressants, variés, bien construits et solides. Plusieurs projets sont encore au programme comme l’ouverture d’une belle grande terrasse extérieure pour le mois de septembre et l’apparition d’un autre parcours de 7 km pour l’été prochain!
Course Extrême est une course et un site qui gagne vraiment à être connus. D’autres dates sont déjà prévues, donc plusieurs occasions d’aller y défier vos amis ou d’aller battre votre meilleur temps!
On garde:
-Eau fraîche sur le parcours
-Obstacles bien répartis
-La course la plus boueuse depuis le début de la saison
-Résultats de nos chronos affichés quelques minutes après notre course
On améliore:
-Des bénévoles à tous les obstacles
-Une pénalité lors de tous les obstacles ratés ou contournés
-Monkey bars un peu hautes, risque de blessure lors de chute
Un récit de Stephane Carbonneau
Correction et révision:Eric Julien
Crédit photo:3-Seconds (Rachelle burelle) et Sylvie Duquette
