Le 28 juillet, au nord de Lanaudière à Saint-Zénon dans la Zec Lavigne, je participais pour la première fois à la « Wolf Race » qui en était à sa deuxième édition. Pour nous rendre à cet endroit, nous devions acheter un droit de passage sur le territoire de la Zec, mais en contrepartie le stationnement est gratuit. L’accueil du site était simpliste et en harmonie avec le thème de la faune sauvage. Il ne manquait rien : kiosque d’enregistrement, table de collations, musique d’ambiance et toilettes mobiles (même pour les personnes en mobilité réduite). Bien sûr, tous les participants recevaient un chandail et une médaille de finissant.
Cette course a tous les ingrédients nécessaires pour passer de la « Fun Run » à une course compétitive incontournable. Elle offrait aux participants un parcours rempli de défis de 8,5 kilomètres. Il traversait la forêt sauvage de la Zec, ce qui est en contraste total avec les pentes de ski. Il y avait beaucoup de racines, troncs d’arbres, descentes de murs de roches, descentes abruptes et montées boueuses. Sur le chemin, nous avions aussi un long passage dans un marécage. Le trajet sillonnait un flanc de montagne donnant au coureur un dénivelé appréciable. Il était loin d’être évident pour un débutant d’aller rapidement devant ces embûches. À titre de comparaison, le parcours était plus exigeant physiquement et mentalement que la « Xman Race » qui emprunte des pentes de ski. Je n’ai rien contre les pentes de ski, mais c’est en principe plus simple à parcourir qu’un sentier sinueux où tu dois faire attention, à tout moment, à quel endroit tu poses tes pieds. Bravo à l’organisation pour le parcours unique en son genre !
Le défi avec ce type de parcours est de faire un balisage clair, ce qui n’a pas été réussi à 100%. À mon premier tour, je me suis perdu trois fois. Dès mon retour au site d’accueil, j’ai immédiatement suggéré des modifications concernant le balisage. La réaction rapide de l’organisation face à cette situation a été géniale. Pour avoir fait 2 autres tours, je peux confirmer que les problèmes ont été réglés avant midi (bravo).
Parlons obstacles
Sans savoir à quoi m’attendre, j’ai été surpris de la diversité proposée. Je ne me souviens pas de tous les obstacles, mais voici les plus marquants : transport de sac de sable, suivi de 4 murs de 4 pieds, transport de chaudière de sable, cargo net, mur très incliné (8 pieds), barre de singe avec barreaux qui roulent sur eux même, obstacle d’équilibre glissant et obstacle final original. Ils étaient répartis entre les sections de courses en sentier. Bien que le parcours soit génial, unique et exigeant, l’organisation doit améliorer la difficulté des obstacles. Ceux-ci étaient trop faciles pour défier les coureurs expérimentés. Les transports étaient trop courts pour créer un véritable sentiment d’épuisement et l’absence de « RIG » n’est pas passée inaperçue. Ça peut sembler banal, mais un « RIG » est un incontournable quand une organisation veut s’installer confortablement dans le paysage des OCR. C’est un obstacle signature qui indique aux coureurs expérimentés que le niveau des obstacles sera relevé.
Pour ceux qui aiment la compétition, la Wolf Race propose une vague élite. Les participants de cette vague doivent obligatoirement essayer de franchir tous les obstacles et ils peuvent les réessayer autant qu’ils le veulent. La pénalité pour abandonner la réussite d’un obstacle est 30 « jumpings jack ».
Au final, la deuxième édition était une course amicale axée sur le divertissement et le plaisir, donc elle n’était pas chronométrée. De plus, c’est une course à bas prix (moins de 50 $ sans le bracelet multi-tours). J’ai adoré le parcours unique en sentier. Il suffirait d’ajouter un « gun time » comme à la « Polar Hero » pour la vague élite et de relever le niveau des obstacles en plus d’ajouter un « RIG » afin que la « Wolf Race » deviennent une course compétitive incontournable, selon moi.
J’ai déjà hâte à la 3e édition!
Vincent Grenier
Chroniqueur pour le magazine 3-Secondes