Le weekend estival Dead End Race est devenu un incontournable chez les coureurs de courses à obstacles et ce, grâce à la qualité sans cesse grandissante de ses parcours Survivor (6 km) et Apocalypse (12 km). Encore une fois cette année, j’ai participé à celles-ci afin de voir ce que nous avait réservé l’organisation de Brian Townsend. Voici donc un résumé de ce superbe weekend.
Communion
Je tiens d’abord à souligner à quel point l’espace de camping mis à la disposition des coureurs par Dead End Race ajoute à la qualité de l’expérience totale. C’est un casse-tête logistique de moins pour plusieurs personnes et offre également une occasion inestimable de fraterniser avec confrères et consœurs d’OCR. Et comme le camping était offert gratuitement cette année, c’était là un autre immense point positif du weekend DER!
Départs un peu chaotiques
L’enregistrement de la Survivor du samedi matin fut quelque peu chaotique, surtout en raison d’une bourrée de gens s’y présentant tardivement. Lorsque les gens se présentent à l’enregistrement 20-30 minutes avant leur départ au lieu de 1h00-1h30 avant tel que demandé par l’organisation, il ne faut pas se surprendre qu’il y ait une certaine commotion.
Malgré ce mini capharnaüm, l’équipe de Brian s’est ajustée très rapidement afin que tous les coureurs puissent être à l’heure pour le départ « Élite ». Le même scénario s’est déroulé dimanche pour l’Apocalype, mais cette fois-ci c’était plutôt au niveau du remplissage de poches de sable que se trouvait le problème. Encore une fois, l’organisation a su prendre les choses en mains et les départs n’ont été décalés que d’environ 15 minutes, ce qui demeure acceptable.
Petites nouveautés
Chaque année, Brian et sa bande tentent d’en mettre plein la vue afin de surprendre les coureurs et de leur en donner pour leur argent. Pour cette nouvelle édition, quelques nouveautés et changements figuraient au programme.
Premièrement, le chronométrage par puce laissait place à un classement de type « Gun Time ». Malgré de nombreuses inquiétudes de certaines personnes, il faudra s’y faire puisque l’expérience à été concluante et précise à 100%. Brian Townsend m’a d’ailleurs confirmé que cette méthode serait dorénavant employée pour les futures DER.
Quant aux tracés des parcours 6 et 12 km, il faut avouer qu’ils étaient tout simplement géniaux! L’idée d’inverser la majorité du tracé de l’an dernier était excellente et apportait un petit vent de fraicheur. La première portion de celui-ci était légèrement dénuée d’obstacles, permettant ainsi aux meilleurs coureurs de se distancer rapidement du reste du peloton.
Bien que cela ait aidé à éviter les embouteillages aux obstacles, la configuration de quelques-uns de ceux-ci a malheureusement créé de longues attentes à certains endroits. Heureusement, l’organisation est rapidement intervenue afin de corriger le tir et permettre un meilleur flot de circulation, surtout pour les courses se tenant le dimanche.
Outre ces petits pépins, je dois souligner l’incroyable variété de types de terrains de la DER : Sable, terre, poussière, dénivelés, eau, boue, bref, un amalgame impressionnant qui teste entièrement nos aptitudes de coureurs.
Et il ne faut surtout pas oublier le fameux transport classique de sac de sable de l’Apocalypse! Il s’agissait encore une fois d’un long « carry » de 6 km sur 12, où nous étions affublés de cette charge supplémentaire d’entre 25 et 40lbs. Cette année, l’organisation avait volontairement limité la quantité de ruban adhésif disponible pour fermer nos sacs, mais en permettant aux gens d’utiliser leur propre ruban.
À mon humble avis, tout le monde devrait recevoir la même quantité de ruban, sans permission d’en utiliser d’autre que celui fourni par l’organisation. Après tout, si on exige que les sacs soient remplis avec la même quantité de sable pour tous, le ruban devrait être soumis à la même logique afin que tous soient sur le même pied d’égalité. Mais ça, c’est mon avis personnel…
Monstres Inc.
Évidemment, DER est reconnu pour la qualité de ses parcours, mais surtout pour ses obstacles de taille démesurée. Ceux qui ont le plus retenu l’attention cette année sont les immenses Slip Walls, les Warp Walls, le toujours aussi effrayant Death Jump ainsi que le tout nouveau Gauntlet. C’est toujours aussi impressionnant de voir à quel point le Death Jump créé un blocage systématique chez plusieurs coureurs. Cette peur de se « jeter dans le vide » semble être la pire des craintes chez bien des gens!
J’ai adoré la « version 2.0 » des Warp Walls de cette année, proposant des corridors séparés et des hauteurs variables de 10’, 12’ et 14’. À la différence des années antérieures, le choix du corridor avait une incidence directe sur notre temps, car chacun d’eux menait à différentes petites boucles de pénalité, sauf pour la rampe de 14’ qui donnait accès à un raccourci considérable sur le parcours! Méchante bonne idée!
Du côté du monstre des monstres, le Gauntlet, celui-ci consistait en un gigantesque Slip Wall de 16’, donnant sur 10’ de Sky Tunnels (tuyaux), débouchant sur 12’ de Monkey Bars, suivi d’un PipeLine (pôle horizontal) de 12’, suivi d’une autre section de Sky Tunnels mais de 20’ cette fois-ci qui, à son tour, menait aux Spinners (murs flottant verticaux). Et toute cette armada se terminant par une section de murs métalliques qu’il fallait franchir en rampant et en grimpant… Réellement l’un des plus beaux, gros et excitant obstacle que j’ai vu en 6 ans d’OCR!
Un petit +
DER propose une expérience de grande qualité à ses participants, mais également aux spectateurs afin de leur permettre de profiter pleinement de l’évènement. Ceux-ci ont accès à une zone de festival bien aménagée, dans laquelle il est possible de voir évoluer les athlètes sur plusieurs obstacles de grande envergure, tel que le Gauntlet pour ne nommer que celui-ci. Ça parait peut-être insignifiant comme ça, mais les visiteurs sont des revenus supplémentaires pour les organisations et à ce chapitre, DER tire très bien son épingle du jeu.
Édition 2019 : Encore plus grosse?
Il est fort probable que plusieurs d’entre vous ayez lu ce texte en se disant : « Coudonc, Marc es-tu en train de nous faire une info-pub là? ». D’un certain point de vue, je vous avouerai que c’est presque ça! En fait, Dead End Race fait belle figure depuis plusieurs années déjà et continue d’améliorer son produit à chaque nouvelle édition. Et ça, les coureurs en sont pleinement reconnaissants en plus d’êtres excités à chaque nouvelle édition.
Alors c’est avec certitude que je serai une fois de plus dans la zone de guerre en 2019! Et après avoir discuté brièvement avec Brian Townsend, l’édition 2019 de la DER risque fortement de nous surprendre une fois de plus! Reste à voir si les préventes pour celle-ci seront au rendez-vous afin que l’organisation puisse rapidement savoir quelles nouvelles folies ils pourront nous mettre au menu. J’en ai déjà l’eau à la bouche!