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mardi, 06 octobre 2015 / Publié dans Spartan race, Témoignages

Ultrabeast Prise Trois | par Sabrina Savoie

Dénie
Après l’Ultrabeast de Sainte-Marie, lieu de mon fâcheux accident, j’ai crié haut et fort que j’affronterais l’Ultrabeast du Vermont, six petites semaines après ma chute. C’est peu de temps six semaines afin de guérir un os cassé. Plusieurs m’ont demandé si c’était réaliste… « Oui, mon os est cassé. Je serai dans le plâtre que 4 semaines. »

Je ne sais pas si c’est toi ou moi que j’essaie de convaincre.

Colère
Cinq semaines avant la course, je suis assise dans mon salon à regarder mon plâtre. Un poids s’installe sur ma poitrine et j’éclate en sanglots. « Je ne serai pas capable, même si c’est guéri. Je n’aurai plus de préhension. J’ai peur en descente. AAARG! Un an de travail et de sacrifice pour rien… Mon fiancé, Jonathan Dubuc, essaie de me consoler. Il me dit de ne pas abandonner et de prendre ça un jour à la fois.

Je ne peux plus prendre mes enfants dans mes bras. Je dois choisir lequel pourra me tenir la main. J’essaie de courir, mais l’impact résonne dans ma main et ma cheville n’est pas heureuse. Tu aurais fait quoi à ma place?

Résignation
Le travail m’occupe. Je suis en « busy season » et j’accumule les heures supplémentaires. Ce n’est pas évident à une main. J’essaie d’en profiter avec mes enfants, mais leurs amis sont plus intéressants que maman. Je n’ai plus vraiment espoir pour le Vermont, pourtant je continue de faire semblant que j’y crois. Je dis à tout le monde que j’y serai, sauf à Marilyn Cotton et Marie-Claude Labonté. Elles me disent que j’y arriverai. Je n’y crois pas.
Acceptation

Je combats l’émotif avec le pragmatisme. Je fais de la recherche sur les os cassés, la psychologie des blessures en sports. Je m’arme des connaissances nécessaires à ma guérison. Vermont ou pas, je me remettrai sur pieds et recommencerai à faire ce que j’aime. Si je peux tant mieux, sinon tant pis.

Je patiente dans la salle d’attente pour mes rayons X. Cinq heures interminables s’écoulent. Ma patience paye, l’os est soudé. Cependant, retrouver la mobilité prendra 1 semaine, la force de 3 à 6 semaines, guérison complète de 3 à 6 mois.

Personne ne m’avait avertie de la douleur aiguë qui résonnerait dans ma main. Les exercices de réhabilitations sont douloureux. Je reprends de la force à une vitesse impressionnante. Je suis faite “d’adamantium” comme dirait mon physiothérapeute, Dominic Baillargeon. Cependant, je peux oublier les “monkeys bars, rigs” et autres pour deux mois.
Suis-je assez en forme pour le Vermont? Je ne sais pas, mais assez folle, oui!

Ultrabeast Vermont
Le samedi, on en profite pour féliciter Jesse qui remporte la Beast, « The race is much easier than last year ». Je suis déçue, je voulais une Ultrabeast aussi difficile.
L’insomnie et les heures supplémentaires des dernières semaines se font sentir. Marie-Eve nous accompagne à cette heure impossible, son sprint est à 9 h 30. Je vais être en retard. Je cours à la ligne de départ et m’entoure de visage familier: Rita, Sarah, Marilyn, Caro, Jen Milligan et d’autres.

C’est parti! Les premiers obstacles sont des mégas log suspendu à 3 1/2’’ et on doit passer par-dessus. J’ai des crampes au mollet avant la première montée infernale. Mon mental faiblit déjà. La journée sera longue. Trente à quarante minutes dans la course, Jo me dépasse. Il était inscrit en open, donc un départ quinze minutes après le mien. Il m’embrasse, me dit de faire attention et continue son chemin.

photo1

Le deuxième obstacle marquant est la tire du pneu. Je m’installe par terre, je tire et « CRACK », ma main… AAARG! Je pleure. C’est fini. J’arrête, je ne réussirai pas. Je bouge ma main, ça fait mal, mais ce n’est pas cassé. « On se calme, on respire ». Je continue avec peu d’entrain.

On entre dans les petits sous-bois qui me rempliraient normalement de joie, mais je broie du noir. Marilyn arrive derrière moi. « Ça va Sab »? Je fais signe que non. « Ne lâche pas, ça va aller ». Mon sourire manque d’enthousiasme.

Au « sandbag carry » j’essaie d’en prendre un qui ne semble pas relativement petit. J’arrive à peine à le mettre sur mes épaules. Je monte un peu et je l’échappe.
Heureusement, on récolte ce qu’on sème. Je fais la « cheerleader » à plusieurs de mes amis. Je m’émerveille de leur succès qu’ils soient athlètes ou débutants. J’ai souvent encouragé Marilyn pendant les mois précédents, mais à ce moment les rôles s’inversent. Elle me dit d’arrêter de faire ma tête de cochon puis met le sac sur mes épaules. « Sab, il est donc ben lourd ton sac. »
Effectivement, j’ai un sac pour hommes. Je ne revois pas Marilyn de la course, mais elle aura été mon petit ange gardien. Le vent a tourné, je ne peux pas performer au même niveau qu’avant ma blessure, mais je suis là. Deux choix s’offrent à moi : je continue à me lamenter sur mon sort ou je célèbre le fait de pouvoir participer à l’ultrabeast 6 semaines après m’être sérieusement blessée. Le métal froid de ma médaille mauve sur ma peau me confirme que le choix est simple.

photo2

La pluie tombée cette nuit augmente le niveau de difficulté significativement. Les sentiers sont hyper glissants. J’arrive à un « rig ». Ma gorge se serre et les larmes me montent aux yeux. Je me lance futilement dans l’obstacle. Je passe les deux premières cordes « tarzan », agrippe le premier anneau, swing au deuxième, ma main gauche se referme sur le troisième et mon poing s’ouvre. Les larmes laissent place à un sourire. « Damn » je me suis rendue loin pour quelqu’un qui était dans le plâtre il y a deux semaines!

Sarah!!! On se console dans notre misère. Elle finit le bucket carry quand je le commence, ce sera un thème constant pendant la course. Ma main n’aime pas cet obstacle. Lève, « 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10… 48, 49, 50 » déposent « 1, 2, 3…. 29, 30 » rince, répète. Ouf.

Je commence à jaser avec les gens autour de moi. C’est une petite joie des ultras. L’intensité est modérée te permettant d’apprécier ton environnement. Je rencontre Antony, mon ami et allié de l’ultrabeast. Nous sommes à une vitesse synchronisée et nous nous côtoyons souvent.

La corde, c’est une blague. Je peux sauter pour toucher la cloche du haut de mes 5 pieds 3. Il faudra compléter un mile (1.6km) rempli de mur, un log carry et le « tarzan swing » avant de remonter la montagne. Au dernier log carry, Yan Asselin et Danny Martel m’encourage « Sab tu as un bon pace, tu es bien en avant des « cut offs ». Mon masque s’effondre un peu, « j’ai mal les gars ».

photo3

Deux longs « barb wire », Charlie 289-7425 puis le « traverse wall » et le javelot qui me coute tous les deux des burpees. Catherine Landry m’indique d’aller vers ma bine. Le premier tour est déjà fini!? 5 h 50… Nice.

J’arrête plus longtemps que prévu, 25 min au total. J’ai mal au coeur, mais j’ai 9h pour finir. J’irai lentement, mais surement. Je suis déçue puisque normalement je vais de mieux en mieux plus les heures avances, mais pas aujourd’hui.

Le deuxième tour ressemble au premier. Le parcours est exactement le même jusqu’au bucket carry. Non, pas sérieux!?! Il est deux fois plus long! On peut voir la pitié dans le regard des bénévoles « Norm c’est fait dire que la course était trop facile, il vous a fait un cadeau ». Combien de temps à souffrir? Des fois, vaut mieux ne pas savoir.

« Fast Forward », je suis seule dans le bois. La forêt est dense et silencieuse. Le moment est paisible malgré mon corps endolori. Un « Grrrrrrrrr » qui provient du bois brise le silence. Mon cœur s’arrête. Est-ce mon imagination? Je dois faire du bruit, au cas où je n’hallucinerais pas. « Let it Go, Let it Go … » C’est la seule chose qui m’est venue en tête. Désolé à tous ceux qui ont subi mes talents non existants de chanteuse.

Antony me rattrape au premier « log carry » . « You’re fast ». Je lui raconte ma chute à Sainte-Marie. “OMG, that was you? I passed next to you. Wow, you’re killing this race! » Je souris, je ne me trouve pas impressionnante, mais il arrive presque à me convaincre avec ce commentaire spontané et sincère. « Tarzan swing » = burpees. La dernière montée me prend beaucoup trop de temps. Je n’ai pas géré mon alimentation adéquatement après la mort prématuré des piles de ma montre.

J’accélère à la vue d’un chandail orange au loin, mais à ma grande déception ce n’est pas Jo. Ça tue ma motivation au « log carry ». Avoir su que Jo m’attendait tout près, passé le « barb wire ». Son support me donne un élan d’énergie qui me permet de réussir le « traverse wall » malgré ma main!

photo4Je suis déçue de mon temps J’ai la tête qui tourne à rouler au « barb wire ». Boom. Je roule dans un coureur, Antony! « I roll faster hahaha ».

Nous manquons tous les deux nos javelots. Burpees! Il fait noir, le feu est magnifique quoiqu’imposant. Je te confie un petit secret, j’ai une peur bleue du feu. J’hésite quelques secondes avant de sauter puis je m’élance vers la ligne d’arrivée.

sur le coup. J’aurais fait mieux il y a six semaines, mais je suis fière car je n’aurais pas dû être capable. Mon fiancé est là, “It’s good to be alive”.
DONE 13 h 21 min 58 s.

Un texte de: Sabrina Savoie
Révision et Correction: Eric Julien

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