« L’enfer sur terre existe et vous voudrez y retourner ! »
La 4e édition de la Spartan Ultra au Québec était sans doute la meilleure édition ! Par les années passées, il y avait toujours des accrochages ici et là comme le grave retard à l’enregistrement à Sainte-Marie ou le manque d’eau aux stations de ravitaillement au Mont Owl’s Head. Le parcours de course était toujours simple utilisant le format « up and down the hill » (ex : à Stoneham 1er édition, il fallait atteindre 6 sommets par tour). La seule exception qui dérogeait de ce type de parcours était l’Ultra de Sainte-Marie qui empruntait sur de longues distances des sentiers de vélo de montagne.
Ajustement des tirs dès l’ouverture des inscriptions à l’automne 2017 !
Le nouveau vent de changement par la nouvelle organisation s’est fait ressentir à l’annonce de l’horaire des vagues de départ. Ils étaient tous devancés d’une heure par rapport en 2017 (6 h 30 au lieu de 7 h 30 pour le premier départ). Cela permet au vétéran de terminer la course avant le coucher du soleil et avoir un retour à la maison plus sécuritaire. De plus, cela permet aussi aux nouveaux d’avoir plus de temps pour terminer le défi. Autre annonce surprenante, Spartan a délaissé les chandails en coton pour du « dry fit » ! ENFIN ! C’est fini les chandails en coton qui ne me servent à rien ! Je vais pouvoir porter ce nouveau chandail lors de mes entraînements. Bref, les annonces rapides en 2017 démontraient la volonté de l’organisation de faire mieux que l’édition précédente.
Revenons à nos moutons.
Le matin même de la course, nous avions accès à la carte de la course. Pour la première fois depuis Sainte-Marie, les organisateurs s’étaient forcés pour créer un trajet de course original. Nous pouvions y voir qu’ils avaient réparti les obstacles équitablement à des endroits clés. Oui, parfois il y avait des longueurs où il n’y avait pas d’obstacle, mais, en même temps, il ne faut pas oublier que Spartan n’installe pas autant d’obstacle que la « Xman Race » ou la « Dead End Race. » De plus, le trajet n’allait pas systématiquement en haut puis en bas. Il empruntait même plusieurs fois des sentiers en forêt sinueux pour mon plus grand plaisir. Oui, il empruntait aussi des pentes de ski, mais c’est inévitable sur un parcours de 25 km d’avoir des passages en pente de ski et sur des chemins en poussière de roche. L’effort de créativité des organisateurs a été grandement apprécié par les coureurs avec qui j’ai eu la chance de parler durant de longues heures. Ne vous méprenez pas, ce n’est pas parce que le trajet était différent qu’il était facile. Il était aussi éprouvant que celui du Mont Owl’s Head. En somme, le nouveau parcours proposé était singulièrement souffrant et rafraîchissant !
Les obstacles eux ?
Spartan n’innove pas beaucoup en termes d’obstacle d’une année à l’autre. En revanche, il y avait quand même une nouveauté soit la station de « CrossFit ». Il y avait un sac d’entraînement au sol d’environ 50 livres. Il fallait faire 5 « clean and jerk ». Que nous aimions ou non, cet obstacle/épreuve de force a sa place dans une course comme « l’Atlas Carry », « Tire Flip » et « l’Hercule Hoiste ». Cela est une chose que j’ai toujours aimée chez Spartan, il y a toujours de nombreuses épreuves de force/« carry ». Oui, j’aime encore ça malgré la boucle supplémentaire qui nous faisait transporter une bûche sur 2 km. Mis à part cet ajout, il n’y a rien de singulier à souligner.
En conclusion
Spartan Ultra est une course unique en son genre. Il n’y a pas de comparaison possible avec une course existante afin de savoir si le prix demandé est raisonnable ou non. Une chose est sûre, les guerriers doivent franchir 50 km en montagne et affronter 60 obstacles. Les vétérans savent que l’enfer sur terre existe et vous voudrez y retourner après l’avoir essayé !
Vincent Grenier
Chroniqueur pour le Magazine 3-Seconds