Et voilà, l’hiver est terminé! Les parcs sont verdoyants à nouveau, les rues ne sont plus tapissées par la neige qui y était encore il y à peine quelques semaines, la température est plus clémente et nous n’avons plus besoin de prévoir des couches de vêtements avec tuque et mitaines. Le printemps est là et c’est la reprise de la course à pieds dehors.
Le mot « reprise » doit être pris avec soin et non à la légère. Je m‘adresse ici surtout aux personnes qui n’ont pas couru l’hiver ni pratiqué d’autres sports comme le ski ou le patin sur glace ou toute forme d’entrainement fonctionnel dans un gym. Soyons réalistes: ces quelques mois d’hiver à ne pas courir vous ont certainement éloigné de votre dernière course. Possiblement celle qui s’est terminée avec votre record de saison. Depuis, les minutes que vous avez gagnées au chrono se sont un peu perdues depuis mais rassurez-vous. Avec une reprise de course de façon intelligente, vous allez pouvoir retourner à votre record et qui sait, peut-être même le dépasser.
Mais d’abord, c’est quoi une reprise intelligente de la course à pied?
Loin de prétendre détenir une potion magique, car je ne possède ni la formation ni l’expertise, je vais essayer de couvrir le sujet en toute humilité avec des conseils que j’ai reçus par des personnes qualifiées ainsi qu’à mon expérience personnelle
Commençons par la chaussure, celle que vous avez portée lors de votre dernière sortie de course avant d’hiberner durant l’ère de glace. Certains recommandent de changer ses souliers tous les 500km environ et d’autres recommandent moins que ça. Je ne saurais vous dire quelle est la distance d’alarme pour changer vos souliers. Cependant, si vous constatez des signes d’usure, un changement dans la mécanique de votre pied ou si vos souliers vous semblent moins stables que dans le passé, il est possible que la semelle soit usée et ne peut plus amortir comme avant. C’est donc le moment de penser à les remplacer.
Reprise intelligente, ça veut aussi dire y aller progressivement en terme de volume et d’intensité.
Ne prévoyez pas couvrir les mêmes distances ou les mêmes durées d’entrainement par semaine que lors de votre pré-hibernation. La fréquence de vos sorties doit aussi être reprise graduellement. Par exemple, si vous aviez l’habitude de courir 3 fois par semaine, il est préférable de recommencer avec 2 sorties hebdomadaires au début et à un rythme confortable, le fameux « pace du bonheur », puis graduellement augmenter pour atteindre la fréquence de l’année passée, toujours en restant à l’écoute de vos sensations. N’hésitez pas à vous tourner vers un entraineur qualifié qui saura vous guider.
Ne prévoyez pas non plus de courir aussi vite que lors de votre record, malgré la tentation. Si vous utilisez une montre GPS, vous constaterez que le même effort ne donne pas la même vitesse d’il y a quelques mois, car votre corps est au réveil et doit se réadapter à ce même niveau d’effort.
Il est impératif de respecter une progression, sinon vous vous exposez à un risque plus élevé de blessures. Votre corps ne sera pas content de ce réveil brutal et vous le fera savoir, croyez-moi. Écouter son corps et respecter ses limites est primordial en tout temps mais surtout durant cette période de réadaptation à la course à pied. Soyez attentifs et n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé en cas de douleurs ou d’inconforts.
La reprise de la course à pied au printemps rime avec le retour des beaux jours et ce soleil qui met un sourire sur les visages. Après ces longs mois d’hibernation, place au plein air pour du pur bonheur. La course à pied est justement une activité de pur bonheur, à moins que vous soyez un athlète professionnel qui gagne sa vie avec le sport. Ce bonheur peut parfois causer des petits bobos mais en y allant progressivement et en étant attentif à vos sensations, la reprise printanière de la course à pied a plus de chance de rendre vos journées plus joyeuses, et d’élever votre santé et votre bonne humeur aussi haute que le mercure.
Mettez vos souliers, sortez, profitez de la vie en courant et surtout, souriez!
Texte écrit par : Lyes Bilal Khelladi