Il est souvent question de cadence (votre nombre de pas minute) lorsque l’on parle de technique de course. Cette notion est souvent abordée pour réduire l’impact au sol lors de la course ou encore, pour changer le point de contact du pied. Aujourd’hui, en ce beau mois de février, je ramène le sujet sur la table. Non seulement avec une optique de réduction de stress dans vos genoux et vos vertèbres lombaires, mais aussi pour réduire vos risques de chute. Avec le coureur moyen qui, selon les statistiques, a 4 chances sur 5 de souffrir d’une blessure reliée à la course cette année, il est intéressant de parler des chutes. Loin de moi l’idée que les blessures surviennent par hasard comme un lancer de dé ou en se fiant sur une simple statistique. Les blessures des coureurs non accidentelles sont trop souvent une recette de 2 tasses de mauvais dosage, 1 tasse de technique déficiente, 1 tasse de déséquilibre musculaire et une pincée de choix d’orgueil mal placé ou de mentalité ‘’no pain no gain’’. Cela donne une trop grande quantité de stress mécanique mal dirigé et entraîne une belle blessure d’usure chez 80% de la population des coureurs.
Alors, sans parler de votre situation personnelle, ce conseil vous aidera à réduire cette triste statistique. Réduire votre risque de chute sur la glace cet hiver travaille directement en ce sens. Avec nos hivers très froids, remplis de dénivelés peu concluants et de précipitations variées, les risques de chute, lors de vos entraînements extérieurs, s’en trouvent multipliés.
Sans entrer dans les grands calculs mathématiques, permettez-vous d’augmenter graduellement jusqu’à 10% votre nombre de pas par minute sur les surfaces instables et glissantes. De cette façon, vous augmentez votre nombre de contact avec le sol et tout en améliorant votre temps de contact sous votre centre de masse (point ou votre poids est également réparti). L’important est d’amortir et de faire la grande partie de votre propulsion dans votre base de sustentation. Beau mot savant pour définir votre zone d’équilibre sous votre centre de masse. De cette manière, vous réduirez considérablement le fameux effet ‘’back spin’’ de vos pieds qui glissent sans contrôle sur le trottoir glacé. Vous augmentez donc votre efficacité générale tout en réduisant vos risques de perdre pied. Une pierre deux coups!
Rien de trop sorcier à ajouter lors de votre prochaine sortie. Il est même naturel d’augmenter notre vitesse de pas en situation de déséquilibre. Prenez par exemple quelqu’un qui marche en soulier sur une patinoire. Que va-t-il faire pour être éviter de détruire son orgueil et son coccyx? Et oui! Faire une multitude de petits pas rapides.
Alors, maintenant que vous connaissez le pourquoi du comment, plus d’excuse pour tenter de maintenir vos enjambées de gazelle. Une plaque de glace ou une inclinaison mal anticipée est si vite arrivée. Prenez la peine de revoir vos vitesses légèrement à la baisse, par le fait même. Vos performances n’y verront que du feu et votre corps vous remerciera. Une blessure est une blessure de trop! Courez intelligemment et terrassez l’hiver sans blessure!
Suite à ce premier article, nous attendons vos commentaires et questions pour nous guider lors de nos parutions futures sur la plateforme 3-seconds. À très bientôt et bon entraînement.
Samuel Hébert
B. SC. Kinésiologie
www.lekinesiologue.com