Début décembre, avec la neige survient annuellement la grande question sur les réseaux sociaux : comment se chausse-t-on pendant la saison froide pour courir? L’hiver dernier, j’ai écrit un article sur les semelles antidérapantes, une solution que j’avais trouvée vraiment efficace et très abordable : http://www.3-seconds.ca/article/des-semelles-antiderapantes-achete-ou-achete-pas/
Cette année, pour faire changement, j’ai décidé de tester l’efficacité d’un soulier bâti pour la « trail » et la course à obstacles et couramment conseillé dans les boutiques spécialisées : Les Salomon Speedcross 3. En course à Obstacles, j’adore les porter. Ce sont des souliers conçus pour le coureur hors route moyen, équipés de crampons agressifs qui permettent une stabilité sur les terrains accidentés et boueux. J’ai déjà hâte de savoir comment ils réagiront dans un contexte hivernal.
Au lendemain de précipitations de neige de 5 cm, j’enfile mes Salomon et je m’engage dans un entraînement de 12 km (6 km sur route et 6 km en sentier). Mes souliers datent de la fin de l’été. Avec 5 courses à leur actif et une trentaine de kilomètres sur route, ils sont, selon moi, très représentatifs de la réalité.
Lors des trois premiers kilomètres, ils sont parfaits. Sur fond de neige ou sur une surface instable comme de la glace attaquée par le sel, je sens l’adhérence des crampons sous mes pieds. Je suis en confiance! C’est au tout début de la portion hors route que les choses se compliquent légèrement. Parsemé de mares d’eau gelée et jonché de gros rochers, le sentier s’avère dès le début très technique et surtout glissant. Je constate que les crampons gelés sous mes pieds n’ont aucun effet sur la glace. Un mauvais mouvement et je me retrouve les 4 fers en l’air, ouf… C’est avec un “pace” de 8 minutes que j’arrive au 9e kilomètre. Je suis sur le retour, je suis mes traces à revers puisqu’elles m’indiquent les plaques de glace. Bref, je vois les endroits ou j’avais failli perdre pied, ce qui me guide pour les éviter.
Puis à un certain moment… Boom! L’instant d’une seconde, c’est la totale! Ouch! Je suis sur le cul! C’est avec un genou et la main gauche ensanglantés que je me relève, un brin sonné. Pour ceux et celles qui ne le savaient pas, de la glace, ça coupe! Pour vous dire comment ça a été un choc terrible, j’en ai perdu un écouteur! Et ça, c’est plutôt rare! (voir mon article sur les Yurbuds IronMan disponible ici: 3-seconds.ca/course-obstacles-des-ecouteurs-qui-resistent )
Retour amoché, mais rien de trop grave. Je survivrai, j’en ai vu des pires. Mais « ouch » tout de même! J’en suis venu à la conclusion que ça me prenait des souliers équipés de crampon d’acier. En fait, quelque chose qui peut mordre et pénétrer la surface gelée. Ce n’est pas dans la neige qu’ils sont essentiels, mais sur une surface glacée.
On court ou on ne court pas avec des Salomon SpeedCross 3 l’hiver?
Dans mon cas, c’est définitivement non. Vous mettez le pied sur une seule plaque de glace au mauvais endroit et vous vous pétez la gueule solide! Alors, chaussez-vous bien les guerriers!
Dans mon prochain article, je vous proposerai une solution ingénieuse et économique pour transformer vos vieux souliers de sentier en un incontournable pour l’hiver.
Un article de: Louis Charland
Correction et révision: Éric Julien
