Maman court. Maman court tout le temps. La vie avec des enfants étant ce qu’elle est, maman court, mais maman ne court pas juste pour aller faire l’épicerie, aller chez le dentiste, aller à l’école des enfants ou aller aux rendez-vous. Maman court réellement et elle court tout le temps. Maman ne compte plus le nombre de courses auxquelles elle a pris part cette année. Elle voulait une année plus relaxante qu’en 2014, mais finalement c’est pas mal semblable pour la quantité de courses!
Si je vous parle de ça, c’est que conjuguer vie familiale, vie professionnelle et vie sportive n’est pas toujours de tout repos. Intégrer des entrainements spécifiques à la routine déjà si remplie, ce n’est pas toujours facile. Plusieurs mamans et papas prennent part aux courses à obstacles, en vague régulière, mais aussi en vague élite.
Cependant, si l’on regarde le top 10 hommes ou femmes, de la plupart des courses à obstacles, rares sont les personnes avec des enfants. En fait, des papas, il y en a quand même plusieurs que je peux nommer. Je pense entre autres à Bernard, Mathieu et Fred qui sont de bons coureurs, mais des mamans dans le top 10, il y en a très peu. Pourquoi? Parce que pour atteindre un certain niveau, il faut de la rigueur, de la discipline, de la constance et surtout du temps. Ce dernier est souvent difficile à dégager en tant que parents. Pourtant, certaines y arrivent. Je pense entre autres à Allison Thai, une athlète et maman de deux jeunes enfants qui ne cesse de m’impressionner avec toute une saison derrière elle!
Cette saison, quasi toutes les Spartan Race de l’est du Canada ainsi que plusieurs autres courses à obstacles tombaient pendant des fins de semaine où j’avais mes filles. Courir avec peu de repos dans le corps, pousser pour atteindre un certain niveau et ensuite aller recourir les parcours des courses pour enfants avec mes filles, tel fût en grande partie mon été 2015.
Ce fut une expérience vachement amusante et enrichissante, mais épuisante. Les réveils plus que tôt parce qu’avec des enfants :
- tu allonges le temps de route et tu multiplies les arrêts pour te rendre aux courses le matin ;
- tu prépares des lunchs, car la marmaille qui passe la journée au gros soleil à s’époumoner dans les jeux gonflables vient vite affamer ;
- tu planifies mille et une choses à apporter pour les occuper ;
- tu n’oublies surtout pas la crème solaire.
Bref, ça demande beaucoup d’organisation, de gestion, et de temps en plus de ta préparation pour les courses. Avoir des enfants implique aussi ne pas toujours avoir le budget pour participer à toutes les courses auxquelles tu voudrais. Tu dois donc te résigner à regarder avec une petite pointe d’envie tes coéquipiers prendre part à des courses aux États-Unis et mettre une croix sur le projet d’aller au Lac Tahoe, malgré l’offre alléchante. Bref, rester à la maison, car ton budget ne peut être fixé qu’en fonction des courses qui ne sont qu’un loisir tout de même.
J’ai eu plusieurs hauts et bas cette saison. Des hauts lorsque j’arrivais à monter sur les marches du podium et des bas lorsque ma position lors d’une course ne me satisfaisait pas, lorsque j’avais l’impression que j’avais abandonné au lieu de me battre.
C’est cependant à ce moment qu’un ami en particulier m’a posé cette question : « combien de personnes dans l’élite sont parents Judith ? » Effectivement, pas des tonnes. Et je ne l’avais jamais réellement réalisé auparavant. De plus, j’ai acquis beaucoup de confiance en moi cet été et ce fût de même pour mes filles. Nous avons toutes les trois énormément évolué cet été. C’est toujours une fierté pour moi de voir mes deux poulettes gagner de la confiance en elles et être moins craintives devant la nouveauté.
Mon défi de l’année fût donc d’intégrer l’activité physique quand mes filles étaient avec moi et ce sera aussi mon plus gros défi pour 2016. Bien entendu, en tant que maman avec une garde partagée de mes poulettes, ça me donne une semaine « libre » pour m’entraîner, mais ça se balance avec une semaine plutôt chargée lorsque mes filles sont avec moi.
Quelques alternatives s’offrent à vous les mamans, ainsi qu’aux papas bien entendu :
- courir avec une poussette « sport » si l’enfant est plutôt jeune
- plusieurs gyms offrent des garderies pour surveiller vos tout-petits pendant que vous, vous suez votre vie
- mon alternative à moi : les bootcamps COMEandTRAIN qui me permettent de m’entraîner, été comme hiver, avec une superbe gang encourageante et motivante et qui, en plus, permettent à mes filles de faire du sport dehors!
Bien que ce soit difficile, c’est possible de s’entraîner avec des enfants. Il suffit d’avoir une certaine routine dans les différentes sphères de sa vie. Je dis ça, mais ce n’est même pas encore acquis pour moi. Plus facile à dire qu’à faire, mais je compte bien me donner les outils pour y arriver! Ce sera mon défi de 2016 : trouvez un équilibre pour les différentes sphères de ma vie et être constante dans mes entraînements.
Au plaisir de vous croiser avec votre marmaille!
Un texte de: Judith Marcoux
Blogue de Judith: https://lafillequinevoulaitpascourir.wordpress.com
Correction et révision: Eric Julien