Courir un 5km, ça se fait bien. S’entraîner sur une piste de course afin de pratiquer ses intervalles sur une distance précise aussi. Cependant, avez-vous déjà imaginé combiner les deux?
Récemment a eu lieu deux événements de course à pied sur piste. J’ai eu la chance de participer au Demi-Marathon intérieur de Terrebonne, ainsi qu’au 5000m des rois et des reines au Centre Multisports de Vaudreuil-Dorion. Courir un Demi-Marathon en tournant en rond, ça fait combien de tours? 63 pour la piste de 333m à Terrebonne. Ce n’est pas un peu étourdissant? Ennuyant? Non, pas du tout! Toutefois, je dirais que cela dépend de la configuration et de comment l’événement est organisé. Personnellement, j’ai participé au 5km pour les deux épreuves et ça me suffisait. Je ne sais pas si j’aurais voulu tourner en rond plus longtemps, mais de ce que j’ai recueilli des commentaires des participants du Demi-Marathon, ils ont bien aimé.
Comment ça fonctionne?
Dans ce genre d’événement, comme le trajet est très court et répétitif, le nombre de participants est très limité. On parle d’un maximum de 75 participants en même temps et encore moins pour une piste de plus courte distance comme celle du Centre Multisports (200m).
Il y a un annonceur ou un écran qui garde l’œil sur notre nombre de tours. Ça fait une chose de moins à réfléchir! Pour les gens moins expérimentés, ça donne une source de motivation. N’avoir que 3 tours à compléter est beaucoup plus motivant que de se dire qu’il nous reste 1km.
Les spectateurs sont vraiment près de l’action et nous encouragent chaque fois qu’ils nous voient passer.
Malgré qu’il y avait toujours des gens à dépasser ou à éviter (lorsque les chevreuils nous dépassent), le fait qu’il y ait constamment de l’action et que nous ne sommes jamais seuls nous garde alerte. Dans une course traditionnelle, bien souvent, un coureur qui aura environ 30-60 secondes d’avance sur notre temps ne sera pas dans notre champ de vision. Lors d’une course sur piste, c’est tout le contraire et il va même probablement se trouver juste devant ou derrière nous! Cela peut être perçu comme un élément de motivation ou de démotivation si nous voyons l’envers de la médaille.
Maintenant que vous comprenez le concept de ce type de course, voici avec plus de détails ce que j’ai vécu aux 2 courses à pieds sur piste intérieure.
Demi-Marathon intérieur de Terrebonne
Pour la course de Terrebonne, tous les participants ont débuté la course pratiquement en même temps. Il y a eu 3 vagues séparées par environ 10 secondes chacune. Comme il y avait 75 participants en même temps, il était pratiquement inhumainement possible pour l’annonceur de nous donner notre nombre de tours à chaque passage. Il y avait donc un écran où l’on pouvait visualiser notre nombre de tours cumulés. Je considère cela comme un élément négatif puisqu’en situation de course, nous n’avons pas vraiment le temps de nous arrêter pour lire sur un écran, surtout dans une piste de course. Heureusement, la puce arrêtait de «fonctionner» une fois qu’on avait atteint le nombre de tours requis. De plus, la piste se situait au deuxième étage avec très peu d’espace pour encourager les coureurs. Les spectateurs étaient donc confinés en bas. Une médaille de participation était remise à chaque coureur. Pour le 5km, le nombre de tours à compléter était de 15.
5000m des rois et des reines
Pour la course de Vaudreuil-Dorion, les coureurs étaient classés par vagues selon leur temps de complétion du 5km estimé. Chaque vague débutait par intervalles de 30 minutes. Il y avait donc beaucoup moins de coureurs simultanément sur le parcours. Cela donnait une chance à l’annonceur de donner le nombre de tours pour chaque coureur. Les spectateurs étaient admis près de la piste de course car l’espace le permettait. J’ai personnellement trouvé cette course plus difficile, d’abord car on a dû effectuer 25 tours de piste et aussi, parce que la piste est beaucoup plus circulaire (moins de portions en lignes droites). Aucune médaille de participation ni de podium pour cette course. À la défense de l’organisation, ils ont fait tirer plusieurs prix de présence. Environ 25% des participants ont remporté un prix, dont quelques courses gratuites. Aussi, les profits ont été remis à l’organisation de «La Course FONDaMENTALE», une course à relais de Gaspé, à Montréal.
Somme toute, j’ai bien hâte de répéter mon expérience. Pour avoir couru sur deux pistes de longueurs différentes, je recommande les pistes plus longues. La piste de Terrebonne (333m) m’a paru plus amusante, puisqu’elle comportait 4 segments en lignes droites, au lieu de 2 (Vaudreuil-Dorion).
Ce genre de course offre des pour et des contre. Malgré qu’il n’y ait pas de désavantage de température tels que friction du sol ou la présence de vents, les temps des coureurs se comparaient beaucoup à ceux des courses extérieures. Ceci s’explique peut-être dans la perte de vitesse aux nombreux virages. Pour les plus frileux, cela permet donc de continuer à compétitionner. Sinon, il y a les courses dans les tunnels de Montréal en février!