Ça y est! J’ai complété ma première course à obstacles dans la neige, le samedi 18 mars dernier à Ste-Béatrix. Bien qu’au départ il faisait plus froid que ce que la météo nous avait annoncé, un beau soleil printanier et une équipe chaleureuse nous attendaient. Le moment du départ est toujours un coup de cœur, peu importe la course, mais j’ai beaucoup aimé les installations mises en place aux couleurs de DER avec les coureurs qui complétaient le dernier obstacle au-dessus de nos têtes.
Je suis partie en force, pour me rendre compte assez rapidement que la neige elle-même était un obstacle de taille. Il faut dire que j’ai les pattes assez courtes, et avec les centimètres que la dernière tempête nous a apportés, j’en avais environ aux genoux. J’ai trouvé ça difficile au niveau de l’équilibre, et très différent d’un terrain accidenté en été. La neige est instable et je me suis retrouvée sur le derrière à quelques reprises tout au long du trajet. Toutefois, il y avait peu de dénivelés, ce qui me réjouissait étant donné ma difficulté à rester debout!
J’ai trouvé que les obstacles étaient très bien disposés, avec de bonnes distances de courses entre eux, ce qui variait la force physique à déployer. J’ai vraiment aimé la glissade en luge à deux, oh la la que j’ai ri! C’était un beau moment pour retomber en enfance! J’ai également été séduite par les obstacles de slackline, bien que j’en sois sortie avec des bons bleus, c’était une autre première pour moi. Ça demande plus de force que je ne le pensais! Quelques murs à escalader ou à sauter, ce que j’adore!
Par contre, j’ai été un peu déçue du Cliffhanger. Avec les chaussures et les gants mouillés, c’était vraiment glissant et je n’ai pas réussi à le traverser. Mais poursuivons! Le mini Rig et le Rig régulier sont toujours un défi qui demande beaucoup d’agilité, de force et de coordination. C’est durant ces épreuves que je me rends compte de l’importance de l’entraînement. Apprendre à saisir les anneaux au bon moment et à balancer son poids, c’est à ne pas négliger, chers coureurs!
Évidemment, on ne peut pas passer à côté du fameux Death Jump, je n’avais jamais rien vu de tel! Un obstacle pour les amateurs de sensations fortes! Je dois dire que j’ai été renversée par la gentillesse (et la patience!) de l’équipe attitrée à ce dernier. J’ai vu beaucoup de participants figés sur le premier pallier les bras allongés devant eux, genoux pliés, incapables de sauter. Et les bénévoles, ainsi que d’autres coureurs, encourageaient, donnaient des conseils et rassuraient les athlètes, bref! Ils ne les ont pas lâchés! C’est à cet obstacle que j’ai également vécu mon moment fort.
Une fois ma médaille autour du cou, mon coéquipier et moi nous sommes postés près du Death Jump pour soutenir les autres participants. Une jeune femme était paralysée depuis un bon moment, mais nous mettions tout ce qu’il nous restait d’énergie à la convaincre de sauter. Ce qu’elle a finalement fait… Elle n’a pas réussi à agripper la barre et a fini comme un oiseau sur une fenêtre trop nette. BANG! Mon coéquipier, qui était déjà près d’elle, l’a portée auprès de moi et je me suis empressée de la réconforter, car elle pleurait et hurlait de douleur. Pendant que mon ami lui appliquait de la neige sur le genou, je retirais mon manteau pour qu’elle ne s’asseye pas dans la neige et je lui frottais les doigts entre mes mitaines pour les lui réchauffer. Très rapidement, une équipe était autour d’elle pour l’examiner et l’encourager à être forte. Quand elle a finalement pu se remettre debout, elle s’est jetée à mon cou et m’a serré tellement fort dans ses bras en me remerciant. C’est fou le lien qui se crée entre les coureurs. Je suis fascinée par cet amour instinctif auquel j’ai eu le privilège d’assister. Notre championne s’est remise sur pieds et a réussi à compléter sa course le sourire aux lèvres.
J’ai également eu beaucoup de plaisir à essayer de soulever le baril de Boréale, mais il était clairement plus lourd que moi! Disons que ce fut plus facile au moment de boire la bonne bière qui nous était offerte à l’arrivée!
En résumé, malgré le fait que je n’aie pas réussi tous les obstacles et que je me sois réveillée le lendemain avec pas mal d’ecchymoses, je trouve que cette journée fut parfaite en tout point.
Félicitations à tous ceux et celles qui ont pris part à cet évènement. Organisateurs, bénévoles, animateurs, et bien sûr à tous les coureurs déterminés et passionnés qui sont venus livrer un peu d’eux-mêmes avec le sourire. Vous avez de quoi être fiers! Merci Dead End Race, on se revoit cet été!
Un texte de: Josiane Hélie
Correction et révision par : Éric Julien