T’es pas un peu folle de faire ça? Tu ne trouves pas que tu en fais un peu trop? Ou encore : Ce n’est pas un peu dangereux, ton affaire? Moi, je suis trop vieux pour ça, j’aurais peut-être essayé si j’étais plus jeune… On entend ce genre de phrase assez souvent! La plupart des athlètes de course à obstacles vous le diront! En fait, c’est exactement pour ça que j’ai le goût de vous partager mon histoire et de vous montrer que ce type de course peut être à la portée de tous!
J’ai toujours été une sportive dans l’âme. J’ai essayé plusieurs sports pour finalement suivre les traces de ma mère et opter pour le volley-ball, mais la course à pied a toujours fait partie de moi, pour le plaisir. Je suis le genre de fille qui «choquait» quand arrivait un tournoi ou une compétition… sans trop savoir pourquoi! La pression de la performance en équipe me faisait peur, j’imagine…
C’est en 2015 que j’ai été initiée, un peu par hasard, aux courses à obstacles, suite à un «t’es pas game» autour d’un verre entre amies. Évidemment, un « t’es pas game » est pour moi synonyme de «on l’fait ton défi de fou»! Je vous laisse donc imaginer la suite. Cet été là, je me suis retrouvée à faire quelques courses à obstacles, plutôt familiales, du style Ultime Conquête, mais j’ai clairement «pogné mon deux minutes», une fois arrivée au Mont Radar, pour ma première Prison Break. Zéro préparation, équipement aucunement adéquat, une crainte des hauteurs que, disons-le, je ne connaissais pas avant et une difficulté à laisser partir la «control freak» en moi… Le résultat n’a donc pas été très exceptionnel. Par contre, j’ai découvert, à ce moment, quelque chose de spécial qui m’a donné la piqûre! Le fait de sortir de ma zone de confort, l’effet de gang et surtout, d’avoir utilisé mon mental pour me pousser à essayer chacun des obstacles, auront contribué à me découvrir une nouvelle passion : les courses à obstacles.
De celle qui venait de se faire lancer un défi quelques semaines auparavant, je suis devenue celle qui motivait les gens à m’accompagner pour faire des courses d’ici la fin de la saison. Je suis quand même fière de me dire que, de par mon trop plein de motivation, l’amie d’une amie qui n’avait pas fait beaucoup de sport dans sa vie, est maintenant devenue ma fidèle partenaire de course, mais aussi, mon amie! Ça, c’est sans compter tous les athlètes passionnés que j’ai rencontré et avec qui j’ai développé une amitié. Le monde des courses à obstacles, c’est aussi ça! Chaque fois, je suis épatée de voir l’entraide qui existe entre des gens qui ne se connaissent pas nécessairement et la panoplie de nouveaux contacts qu’on se fait dans les différents événements de courses!
Pour ceux qui ne sont pas encore convaincus et qui se disent trop vieux pour ce genre de folie, je dois vous dire que j’ai vu une dame de 74 ans faire l’Ultime Conquête et une octogénaire participer à la Course Extrême! J’ai même initié mes parents à ma passion, en juin 2016. En fait, je vais citer Méo dans Les Boys qui expliquait justement que LE MENTAL était la clé pour réussir. C’est exactement ça! Acceptez de repousser vos limites, parce que oui, vous allez découvrir que vous êtes capable de beaucoup plus que vous le croyez! Écoutez votre corps et trouvez des amis ou des partenaires de course qui vous donneront le goût de toujours aller plus loin sont de bons moyens pour vous donner le «go»!
Dites-vous qu’on a tous commencé quelque part! Quelques-unes la première année, puis ensuite, une dizaine, une quinzaine, une vingtaine par saison, voir peut-être même plus! Et les défis qu’on veut relever sont de plus en plus grands. La saison prend tout juste fin qu’on est déjà en préparation pour la suivante. Pour moi, ce n’est plus seulement une passion, c’est rendu une addiction!
Je ne sais pas si j’ai réussi à vous convaincre, mais je crois qu’il est important d’avoir une passion dans la vie, peu importe de quelle nature elle est. Je vous souhaite de trouver un petit quelque chose qui gardera votre flamme d’enfant allumée en vous. Petite mention spéciale à mes deux «crinqués» : merci de me pousser et de faire ressortir le meilleur de moi-même!
Un texte de Vanessa Lachance