Le 9 et 10 août derniers avait lieu au mont Radar, la course de Prison Break de Québec, la 2e course à leur calendrier cette saison. Deux belles journées chaudes et ensoleillées étaient prévues à la météo, ce qui laissait présager un super week-end de compétition.
Après plusieurs courses dans la région de Montréal, courir à moins d’une heure de la maison rendait le voyage vers la course juste assez long pour mettre à jour nos potins et passer proche de nous perdre une ou deux fois!
Avec 10 personnes qui formaient l’équipe de 3-seconds, nous arrivions sur place avec la plus grande délégation de la saison. Les chances de podium pour nous était très bonnes, car quatre des meilleurs coureurs à obstacles du circuit Spartan Race faisaient partie de notre équipe élite.
Le trajet d’un kilomètre entre la voiture et le site de la course nous dévoilait plusieurs obstacles de qualité dont certains de type aquatique. Bonne nouvelle, car on annonce une journée collante aujourd’hui! L’inscription se déroula comme un charme en quelques minutes, on voit tout de suite que la Prison break est une organisation bien huilée. Le village de la course est grand et intéressant, on y retrouve des jeux pour enfant ainsi que plusieurs kiosques tel que le magasin Sail et même un kiosque de sushi Yuzu.
Il est 9h, c’est le départ élite. Kevin Lavoie, Nancy Bourassa (Équipe PlatinumRig), Damien Langlois-Verret ainsi que Sebastien Lacombe (équipe la vie sportive), représentent 3-seconds aujourd’hui. 33 minutes 18 seconds plus tard, c’est Damien Langlois-Verret qui franchi la ligne d’arrivée le premier, suivi de Jonathan Demers et de Kevin Lavoie pour compléter le podium chez les hommes avec un chrono de 35 minutes 40 secondes. Nancy Bourassa termina première du coté des femmes avec un chrono de 41 minutes 52 secondes suivi par Isabelle Landry et Valérie Grondin. Sebastien Lacombe manqua le podium de peu, lui qui est plutôt en préparation pour les courses de longue distance cette saison. Avec 3 membres de l’équipe sur le podium c’était une magnifique journée pour la communauté de 3-Seconds.
Midi trente arriva enfin, c’était le départ du reste de l’équipe. Avec ce que les autres nous avaient raconté à propos du parcours, nous nous attendions à une super belle course.
La grande différence entre la vague élite et les autres est la présence de policier sur le terrain. Leur mission est de tenter d’arracher un des 3 drapeaux qui sont attachés sur la ceinture des participants. Si un coureur traverse la ligne d’arrivée et qu’il ne lui reste aucun drapeau, il devra se plonger dans un immense bac de boue, qui je vous l’assure motive quelqu’un à tenter de les garder.
La porte de la prison ouvre, on court! Le premier obstacle devant nous est une immense pyramide de foin très odorante ou l’odeur constituait une épreuve en soi. Tout de suite après, il y avait une douzaine de policiers qui nous attendaient de pied ferme. Ouf, il court vite une chance que nous sommes 200 à nous ruer vers eux! Ils sont débordés, il y a des drapeaux enlevés partout, mais je suis en feu et je réussis à traverser l’escouade avec mes trois drapeaux à la ceinture.
C’est à la 3e épreuve que nous nous sommes retrouvés dans le lac, un obstacle simple où il fallait passer sous des barils dans l’eau. Ça fait vraiment du bien même en début de course et on a tout de suite l’impression que l’humidité de nos vêtements nous gardera confortables même avec la chaleur. Une très bonne idée selon moi.
Tout de suite après le lac, j’ai remarqué un attroupement de coureurs, personne n’osait traverser le trio de policier qui se trouvait devant eux. Le plus gros d’entre eux lançait des chalenges à la foule, c’était vraiment “trillant”. Puis quelqu’un se lança, c’était reparti pour une course folle avec aux trousses une quinzaine de policiers vraiment en forme!
Des groupes de policier nous en avons encore rencontré 3 durant la course et à chaque fois, c’était l’instinct de survie qui embarquait. Je peux vous dire que ça casse un rythme de course, une espèce d’intervalle assez intense!
Pour les amateurs de bouette, ce n’est pas ça qui manque à la Prison Break! Nous en avons retrouvé au moins dans 10 des 26 obstacles sur le parcours. Je ne veux pas dévoiler de « punch », mais si un jour on vous donne une chandelle dans une course à obstacles, n’éteignez pas la flamme devant le grand manitou, ça ma coûté 15 burpees!
Mes coups de coeur sont définitivement les policiers et le respect du thème de la course, à la limite, on se sentait comme des fugitifs en cavale. J’ai bien aimé aussi le secteur que j’appelle « zone bouette » où on a bien ri et on s’est sali en beauté!
On améliore le marquage du parcours, car ce n’était pas évident à certains endroits surtout pour ceux de la vague élite qui partaient en premiers.
Vous voulez savoir si j’ai fait le bain de boue à la fin? Bien non! J’ai terminé fièrement la course avec encore mes 3 drapeaux à la ceinture et je peux vous dire que la bière qu’on nous donne après la course était vraiment la bienvenue!
Si vous voulez essayer une super course de haut niveau ou simplement quelque chose qui sort de l’ordinaire, il reste encore 4 dates au calendrier, dont Ottawa, Montréal et Val d’Irène (Rimouski).
Nous sommes maintenant une équipe de fugitifs chez 3-seconds, car nous avons tous réussi notre évasion à la course Prison Break!
Un texte de Louis Charland, révision et correction: Eric Julien
